C'est arrivé comment ???

-    Y a rien de tel qu’un gigot d’agneau congelé pour tuer quelqu’un.
-    D’accord mais après faut que je me débarrasse du corps ! J’peux pas le découper dans ma baignoire, si les enquêteurs ont des soupçons et qu’ils font des analyses dans la baignoire y vont retrouver des traces de sang… y reste toujours des traces de sangs !
-    Tu regardes trop les experts !

-    Tu dissous le corps avec de l’acide et il restera même pas de traces de sang, ça bouffe tout !

-    Ouais mais notre baignoire elle est en plastok mon doudou…
-    Bin t’as qu’à venir le découper chez moi.
-    !!! Ouais ils penseront jamais à aller voir chez la collègue s’ils soupçonnent la conjointe. Faut penser à retirer les dents… et les ongles et après on donne les restes aux cochons.
-    Mais nan les dents tu les lui pètes, et ils pourront pas relever les empruntes.
-    Mais y a l’ADN ! Faut pas qu’on retrouve son corps, il doit juste avoir disparu.
-    Tu lui pètes les dents avec un marteau c’est tout.
-    Et j’en fais de la poussière et je l’éparpille.
-    Si tu veux. Mais tu connais des cochons toi ?
-    Bah y a qu’à faire un tour à la campagne, on relève les fermes avec des cochons et on vient la nuit. Un bras là, un autre ici, une jambe et on l’éparpille.

-    Faut quand même que les cochons aient faim. Et puis comment tu transportes mon corps jusque chez elle d’abord ?

-    Bah on fait ça directement ici, avec un gigot d’agneau congelé à elle.
-    Bin tiens, et tu veux pas que je le bouffe aussi pour effacer les preuves ?
-    Allez je t’achète le gigot !
-    Ouais bah me fais pas le coup de ramener des côtes de porc ou même des côtes d’agneau !!!

-    Mdr ça risque d’être long de me tuer à coup de côtes d’agneau !

-    Ouais en plus faudrait l’empêcher d’hurler.
-    Tu lui mets une escalope dans la bouche comme avec les chaussettes.
-    Ça doit pas être simple à faire rentrer, faudrait pas qu’il me morde.
-    Si t’applique l’escalope sur son visage on peut l’étouffer !
-    Donc on le découpe.
-    C’est toi qui le découpe alors, je te prête déjà ma baignoire, et ensuite on le met dans un sac, on le leste et on le jette dans la Moselle !
-    Mais on finira par le retrouver, et avec les analyses ADN ils sauront que c’est lui.
-    Ahhhhh mais arrête avec ton ADN, faut être fiché pour qu’on connaisse ton ADN !
-    Je veux pas prendre de risques.
-    Alors on le mange, on met ses os dans un sac, on le leste et on le jette dans la Moselle. Comme ça il se décompose pas et les gaz le font pas remonter à la surface.

-    Et tu crois qu’y a quoi dans les os ?!

-    Faut le dissoudre dans la baignoire.
-    Mais on n’a pas d’acide.
-    Si mais seulement dans l’estomac…
-    ! On a qu’à lui vomir dessus, à force il va se dissoudre !
-    Merci les odeurs en attendant, ça risque de durer un moment !    
-    Bah tu viendras habiter quelques temps à la maison…
-    On pourra garder la ligne en étant anorexiques ! Et puis après on pourra plus manger parce qu'on n'aura plus d'oesophage.
-    Nan c’est vrai avec l’odeur quelqu’un va bien penser qu’y a un mort chez toi.
-    On le leste et on le balance au-dessus de la fosse des Mariannes, il remontera jamais de là.

-    Ça devient vraiment n’imp’.

-    …

Comments

[s00z1]

J'ai entendu parler d'une histoire (peut-être celle-là) où une femme assassine son mari avec un gigot. Elle propose aux enquêteurs de rester manger... le gigot qu'elle a cuisiné. Et ils se retrouvent à déguster l'arme du crime !

[An']

Il y a une nouvelle de Roald Dahl où une femme assassine son mari avec un gigot... Excellent.

[s00z1]

Hmmm j'ai pas de chien...mais sa mère si.
J'ai pas lu ton blog en entier, mais je le redis "27 juillet 2003" m'a retournée. Bizarrement, après avoir lu ce texte plutôt violent, je me suis sentie bien ; peut-être simplement le plaisir de te lire.

[Aude]

Dans une histoire que j'avais écrit, le mai filait petit à petit le corps de sa femme au chien de cette dernière... C'était gore, je l'accorde.

[s00z1]

Pas mal, mais je connais personne qu'en possède.
Merci Bérangère