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J'irai cracher mon coeur
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12 février 2008

Brave bête ?!

C'est un fait, une évidence, plus clair que l'eau du robinet, je n'ai aucune autorité sur les animaux, en particulier les chevaux. Bon je n'ai aucune autorité du tout, même en y mettant le ton et la forme, je dois pas être crédible ! Mais en plus je dois avoir l’air d’une bonne tête de turc hippique.

Ma belle-soeur travaille dans le cheval et depuis peu elle a l'occasion et le temps de me proposer de faire des ballades avec elle. Je n'y connais absolument rien en équitation, et les chevaux m'impressionnent un peu, pour ne pas dire qu'ils me fichent la trouille. Mais c'est tellement tentant, alors je me suis laissé tenter. À la première sortie, je me suis complètement fait mener en bateau par la bêêête qui partait au trot sans autorisation, s'arrêtait sans mon consentement, filait où bon lui semblait, et prenait manifestement un malin plaisir à ne pas m'obéir. Alors samedi, ma torturatrice (et je l'appellerai comme ça tant que je me souviendrai de cette journée épique !), ma torturatrice, donc, me propose de monter Suny Boy. Suny Boy il est gentil, il a 24 ans, il est doux et tranquille, il est parfait pour moi. Elle montera un jeune poney, encore peu habitué à être monté, oui celui qui avait peur de tout mais qui a beaucoup moins peur maintenant.

Nous voici donc parties à l'assaut de notre belle campagne lorraine, sous un doux soleil printanier, sur nos fières montures. Effectivement le poney a "moins" peur ce qui veut dire qu'il lui arrive quand même d'avoir peur. Et chaque fois qu'il est surpris par des gens, qui étaient largement visibles depuis des plombes mais qu'il n'avait pas vus (!!!), il s'emballe et entraine Suny dans sa panique. Sa première frayeur a eu lieu sur un petit chemin, Suny a donc fait un petit écart et a continué sa route. La deuxième, dans une clairière, un boulevard champêtre où Suny a eu tout le loisir d'exprimer ses émotions. Il a fait un énorme bond sur le côté, mes pieds ont suivi par obligation, mais pas le reste de mon corps. Sans soutien sous mes fesses, j'ai donc chu comme une grosse merde. Allez savoir pourquoi (j'ai de ces idées parfois !) je m'attendais à un atterrissage plus moelleux, comme si je me laissais gentiment tomber sur mon lit. Non, c'était de la bonne terre bien tassée qui a accueilli mon postérieur. J'ai passé quelques secondes, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, à me dire "...". Puis je me suis demandé comment me relever sans plier les jambes, parce que cette manoeuvre était très douloureuse. Une fois sur mes jambes, je me suis demandé comment déplier mon buste, parce que cette manoeuvre était très douloureuse. Une fois debout, je me suis rassise pour ne pas tomber dans les pommes (tomber dans les champs me suffit amplement). Je remonte en selle, accompagnée d'une petite appréhension, mais bien décidée à profiter de cette foutue ballade.

Ma torturatrice m'explique que Suny perd rarement son cavalier (ouais mais il se promène rarement avec un poulain craintif). Non, son vice à lui c'est l'eau, la boue, la vase, tout ce qui s'approche de près ou de loin à du liquide, d'y plonger et de s'y rouler, cavalier ou pas d'ailleurs. Bien sûr notre route nous mène sur un chemin inondé que nous devons OB-LI-GA-TOI-RE-MENT traverser. Derniers conseils avant de me lancer : empêche-le de baisser la tête, donne lui sans cesse des coups de talons pour le faire avancer, et surtout s'il s'arrête SAUTE ! Mouais, il m'écoute vachement quand je veux l'empêcher de brouter, c'est sûr là il va y aller sans problème n'est-ce pas. Suny traverse la moitié de la flaque le museau dans l'eau, s'arrête en plein milieu et s'agenouille (oh quelle surprise !). Note pour moi-même : la dernière fois les étriers étaient tellement longs que ce coup-ci j'ai dû le mettre trop courts façon jockey et c'est pas pratique pour les ôter rapidement. Je n'ai plus qu'à faire traverser mon bourrin à pinces, de l'eau jusqu'aux mollets. Tiens, cette fois j'ai pas mis de bottes en caoutchouc... Adieu moumoute, tu m'as bien tenu chaud aux pieds 2 hivers durant. Allez, jamais 2 sans 3 dit-on, faut donc remonter pour avoir l'occasion de remettre pied à terre.

Et c'est ce qu'il advint. Quelques mètres plus loin, au bout d'un charmant chemin forestier, longeant un ruisseau en crue. Là il n'y a plus d'arbres séparant le chemin du ruisseau, et Suny sans hésiter ni prévenir fonce droit dans l'eau. J'ai juste le temps de sauter, ouf sur la berge, ah bin non, j'ai glissé dans l'eau jusqu'aux cuisses. Pendant ce temps Suny continue d'avancer, ma torturatrice me crie d'attraper les rennes, mais elles sont trop loin, ah j'attrape la selle... Euh oui mais non, attraper la selle ça n'émeut pas du tout un cheval. Le voilà parti à la nage jusqu'à ce qu'il se rende compte que le courant l'emporte et décide de remonter avant que la journée ne tourne à la tragédie. Bon moi j'ai mal au cul, les pieds gelés, je veux ma maman et un bon chocolat chaud ! Il nous reste encore un bout de chemin à parcourir avant de retrouver le point de départ, et le soleil ne chauffe plus grand chose. Heureusement, encore quelques mètres plus loin nous croisons 3 quads. Le poulain panique, Suny saute, piaffe, tourne, fait mine de partir au galop, de m'emmener et m'abandonner loin dans la forêt. Mais Suny a surtout l'habitude des novices et il se calme rapidement. J'ai chaud.

De retour au parc, nous déposons les chevaux, et dans un dernier élan de défi Suny se roule dans la boue. À la prochaine sale bête !

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Commentaires
S
Je me laisse pas faire mais eux non plus ne me laissent pas faire !
L
Et coucou, quel dommage que je ne fu pas présente, je crois que je me serai bien marré moi aussi, tout en ayant quand même un peu peur pour ma soeur...<br /> Mais je te comprends, j'ai aussi fait du cheval un jour, et franchement s'est sympas mais pas facile....<br /> Aller, te laisse pas faire par ces "sales bêtes", qui sont malgrés tout touts mignons......
S
T'étais là et tu t'es quand même bien marrée, mais je compte pas faire le spectacle à chaque fois... Enfin j'espère. <br /> Bien madame la torturatrice, j'ai modifié la ruade.<br /> La piscine?! Euh, fait froid non? Et puis être poisson ou avoir une mémoire de carpe ornementale ne veut pas dire que je suis comme un poisson dans l'eau.<br /> Au fait ton lien vers ton blog n'est pas bon du tout, de toute façon t'as encore rien écrit dessus, ouuuuh !<br /> ;p
L
Ben en v'la une drôle d'aventure dis donc, j'aurais voulu etre là pour voir ça ! ah, suis-je bête, j'y étais !!! très bon récit, très proche du réel, je me suis bien poilée !juste un détail : une ruade, c'est quand le cheval lève simultanément ses deux jambes de derrière nommées "postérieurs"(ce qu'il n'a pas fait dieu merci !!!) allez, sans rancune j'espère ! au fait, j'éspère qu'on ira bientôt à la piscine !<br /> signé : la torturatrice...
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