Quand je serai grande j'voudrais faire nain de jardin

Rhaaaa ! C’que j’m’ennuie dans mon boulot ! J’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire, du coup je me retrouve dans un bureau. J’ai besoin de bouger un peu, d’un brin de poésie ou de fantaisie, de rêver ou de faire rêver… De trouver ma place, de me lancer…

Tiens, je pourrais tenir une loverie. Vous viendriez laver votre linge sale auprès de parfaits inconnus. Ou bien, ouvrir une librerie et vous offrir des pages et des pages à parcourir l’espace d’un instant d’évasion. Je vous imagine, sortant d’une dure journée de travail, le sourire aux lèvres en pensant « ce soir je passe chez la charmante fleuviste ! », et ressortir les bras chargés de romans à l’eau de rose. Ou encore, vous sortez et, comme tous les soirs, vous faites un détour par la boudangerie et rapportez quelques douceurs pour vos chérubins. Une chose est sûre, je ne me sentirais pas dans mon élément dans une poisserie. Une écoeurie, ce serait affaire de fumiers. Je ne suis pas une reine du ménage, et une moucherie ça demande beaucoup trop d’hygiène. Mentiste ? Laissons ça aux arracheurs de dents. Rien de tel qu’une anomalerie pour réveiller un peu votre humanité. Oubliez un instant votre quotidien, venez vous vider la tête et refaire le monde, allez chez le soiffeur ! À la percerie, vous viendriez rééquilibrer vos énergies au bout de mes aiguilles. Et si vous avez soif de connaissances, besoin de voir plus loin que le bout de votre nez, que diriez-vous d’aller chez un omnicien ?..

C’est peut-être tout simplement dû à la multitude de possibilités. Pour moi, faire un choix est quasiment une torture. Ou alors, un manque de confiance en moi. Je me dis toujours que je n’ai pas les aptitudes, ou les connaissances nécessaires. Ou un manque de motivation. Je sais ce que je ne veux pas, mais j’ai envie de rien en particulier.

Bref, demain j’irai encore au bourreau !

Comments

[s00z1]

Je pense que tu l'aurais mieux tourné.

[Aude]

J'aurais aimé l'écrire celui-là.